Le SLF publiait un premier bulletin régional le 27 novembre, Anniviers restait en degré 1 pour passer en deux le 29. Un bulletin pour le lendemain sort à 17h, il a tendance à prédire le pire; sur les cinq journées placées en degré 4 seules deux méritaient les précautions d’usage. L’épisode le plus anxiogène pour les services de sécurité s’est déroulé pendant les fêtes de fin d’année avec les stations pleines. Nous avons retrouvé le premier degré le 17 janvier, puis avons sagement attendu février pour frissonner quelque peu. Au printemps, les pentes dangereuses ont peu résisté aux déclenchements artificiels, les talus exposés et pentus sous 2500m se sont découvertes tôt et n’ont plus posé de problèmes. Sur les 165 jours, j’en ai compté 40 en degré 1, 66,5 en degré 2, 53,5 en degré 3 et 5 en degré 4 fort, dont 10 jours où le degré de danger changeait suite au réchauffement diurne.
En additionnant les degrés de danger par jour j’obtiens mon taux de stress du patrouilleur, soit 333 pour cet hiver 2022, soit 17 point de plus qu’en 2021. Le record reste à 395,5 points pour l’hiver 2018, qui battit d’un point et demi le remarquable millésime 2018 grâce aux neiges précoces de novembre. Je peux qualifier cet hiver de tranquille, les remontées mécaniques ont économisé de la munition. Les stats des accidents d’avalanches en Suisse et dans les Alpes confirment la relative tranquillité de l’hiver. Remarquez que j’ai enfin adapté mon graphique aux couleurs officielle.