20.12.2011 – 15h Un cumul de 200cm à Sorebois en 16 jours! Nous aurons pété les 243cm de l’hiver passé avant Noël si les prévisions s’accomplissent. Depuis ce matin, 18cm se sont ajoutés à 1700m en station, portant la couche à 71cm. On mesurait déjà 69cm dimanche soir, on compte depuis un ajout de 24cm et tassement de 22cm. A la station de Tracuit 2600m, le chiffre de 86cm donne une moyenne correcte pour Sorebois également. Beaucoup d’émotions chez les adeptes de sports d’hiver! Beaucoup!
Revenons sur les évènements: le danger est passé à 4 fort le vendredi 16 décembre, la route de Zinal fermait à 20h. Samedi matin, 68cm de neige fraîche à Sorebois, le vent atteignait 121,7 km/h à la Corne 2900m à 18h30, une rafale NW 304° qui explose tous les vents mesurés par la station IFKIS, et avec notre record saisonnier. Dimanche 18 au matin, tout se calmait, le danger d’avalanche repassait à 3, les minages montraient un couche stable, plaquée à la montagne sur les pentes exemptes de vieille neige. Toutes les pentes nord s’étaient purgées naturellement ou par les minages à pied de samedi. La route de Zinal ouvrait à midi. Lundi matin, le record de froid tombait avec -19° à la Corne, le minage par hélicoptère des Gardes de Bordon n’a provoqué qu’une avalanche majeure. Sur la photo, son aérosol commence à se dissiper. Elle est partie du sommet à 3030m, déclenchée par 5kg de “tovex avalanche”.
Les avalanches sont difficiles à provoquer artificiellement, la neige est compactée dans les combes. Mais quand tout part, les résultats sont impressionnants, et dans des endroits parfois inattendus. Les principales digues sont vides, la neige qui tombe actuellement rajoute une poudre régulière sur une montagne lisse. Nous sommes à Noël au niveau des meilleures conditions de 2009. Il n’était pas tombé autant de neige en 7 jours depuis 2001. Il neigera encore demain, puis les températures monteront jusqu’à -2 à 2000m. Il convient de s’aventurer hors des pistes avec prudence et science. Et, évidemment, l’équipement indispensable pour profiter de la montagne le plus longtemps possible, avant trépas dans un lit douillet d’ici une centaine d’hivers.