Avant que la chaleur ne brouille définitivement les strates, j’ai effectué un profil sur le champ de mesures à 2500m. L’analyse du manteau est faite à l’aveugle, puis comparée aux mesures de la saison. L’hiver fut si calme que l’exercice inverse eut donné un résultat similaire. J’aurais pu dessiner un profil correcte avec mes notes. Un chose surprenante, les couches se sont considérablement durcies depuis la mi-février, on s’enfonçait alors jusqu’aux genoux en marchant, puis facilement jusqu’au sol en sautillant un coup. Les cristaux de neiges anciennes se sont liés, les souliers ne s’enfoncent que d’une vingtaine de cm sur le pack. La règle indiquait 105cm, la coupe à l’extrémité SE du carré atteignait les 120 cm, une fine couche d’un cm tombée la nuit précédente, dissipation de quelques nuages, couronnait le tout de cristaux quasi intacts.

Au contact du sol à peine gelé, 21 cm de beaux gobelets surmontés de faces planes curieusement liées entre elles, les neiges de novembre. De 47 à 53cm, une couche légère chapeautée d’une croûte probablement héritée du gros redoux du 4 décembre qui emmena des pluies à 2600m.
De 55 à 60 cm, les dernières neiges de début décembre, puis la croûte de gel-dégel de la période ensoleillée qui précéda les perturbations de la fin du mois. On retrouve à 68-70 cm le redoux et les pluies du 29 décembre; une croûte encore solide, à la hauteur de neige mesurée alors.
Viennent ensuite les neiges de février, une croûte de gel-dégel amorcée fin février puis les quelques flocons de la nuit précédente.