Cliquez sur le titre de l'article pour une lecture pleine page plus confortable

Bienvenue sur annitrek.com

Le site annitrek mue, il change de forme, de fonction et d’extension. Il mute également, en passant du pratique et efficace Google Sites à WordPress aux possibilités infinies. J’avais fixé le transfert au 4 septembre, premier jours de mon 50ème tour du soleil, la date est respectée malgré les manques. Soyez indulgents, le travail ne sera pas terminé de mon vivant; il se corrigera, évoluera, s’améliorera… Il y a eu de légers problèmes techniques au transfert du blog et de ses 400 articles, on retrouve néanmoins toutes les publications depuis 2009. Pour le reste, un petit film vaut mieux qu’un long article. A bientôt !

Le remuage

Dès le 4 septembre, le site annitrek et ce blog migreront vers une nouvelle version plus esthétique avec de meilleures possibilités d’intégration.

L’évolution du web et l’arrêt définitif des activités d’animation obligent cette adaptation. Peu de changements au niveau des informations partagées, mais un environnement plus beau et, hélas, de la publicité pour amortir les frais d’hébergement. Le premier article du blog.annitrek.ch était publié en 2009, il en compte 410 début août 2022 et totalise 173’500 vues.

 Et si vous êtes fous, inscrivez-vous au trail du Besso. Merci pour votre confiance, à bientôt !

Hiver 2022 – Conclusions

Un hiver moyen, mais du bon côté de la moyenne, pour imager l’impression générale. Avec 463 cm de cumul, il manque 76 cm pour atteindre la moyenne des 20 derniers hivers, le mercure n’est pas descendu sous -20° et les vents n’ont jamais atteint les 120 km/h à la Corne 2900m, nous avons un record de jours de beau temps. Donc côté météo une saison facile. Les remontées mécaniques m’engagent dès que l’enneigement permet de recevoir les premières équipe à l’entraînement, lundi 8 novembre pour ce millésime. Les compétiteurs apprécient la neige artificielle, les pistes maîtrisées, extrêmement dures sans pour autant tourner en glace. Ils ont trouvé leur compte dès novembre puis tout l’hiver sur les stades de la Corne de Sorebois.

La “vraie” neige s’est installée début décembre, discrètement mais résolument. Nous sommes souvent restés dubitatifs en regardant alternativement le terrain, la météo et le calendrier, mais le “produit pistes de ski” mérita son tarif tout l’hiver.

La nature a fait le spectacle, je retiens particulièrement le coucher du soleil exceptionnel du 23 décembre et la pleine lune du 18 mars. Cette journée fut remarquable en beaucoup de points, record de température l’après-midi, pourrissement du manteau jusqu’à 3000m, pleine lune exceptionnellement claire en soirée. Notons aussi les magnifiques périodes de beau temps la deuxième quinzaine de janvier et tout mars; vivre et travailler en montagne était euphorisant. Le “système” reprenait également vie après deux saisons marqués par la pandémie de coronavirus, nous avons retrouvé un mode de fonctionnement presque normal, les restaurants ouverts permettaient de s’abriter et de consommer, du moins pour ceux qui s’étaient pliés à la dictature du du pass sanitaire. L’épisode nous aura au moins rappelé que l’état est la principale limite à nos libertés individuelles, que son pouvoir est immense, que mépriser la politique est dangereux. Voter, faire en sorte que l’addition des intelligences domine l’opinion, est notre seul rempart contre les idées corrompues.

Nous avons expérimenté à Sorebois la télécabine inaugurée en décembre 2020  enfin à plein rendement. Contrairement à certaines craintes, la circulation est restée fluide même s’il fallait parfois un peu attendre à l’intermédiaire, et accepter de voyager avec des inconnus. Le masque est resté obligatoire dans les transports publics fermés, donc les cabines, une bonne partie de l’hiver.

Les chocards s’habituent à partager le ciel avec la nouvelle installation.

Ce fut mon plus long hiver au service des remontées mécaniques, du 8 novembre au 24 avril. Nous avons skié sur de l’artificiel, un peu de neige est arrivé début décembre, puis de quoi passer de bonnes fêtes en fin de mois. Le faible enneigement et les températures de décembre ont gelé le terrain ce qui se fait rare, nous n’avons pas connu de problèmes de reptations dans le vallon. Toujours du bon côté de la limite les pistes ont tenu jusqu’en février où nous avons enfin dépassé le mètre de couche à 2500m, mars est resté beau et sec à l’extrême, et quelques giboulées en avril ont entretenu l’essentiel du domaine jusqu’à la fermeture. Il a fait trop beau, trop sec, trop chaud. Pour parfaire l’impression de dérèglement climatique, les incursions de sables du Sahara longtemps en suspension dans un air trop chaud laissaient perplexes pour ne pas dire plus.

Ciel sablé le 18 mars à 9h

La météo n’est qu’un des facteurs surprenant dans l’équation actuelle des stations de ski; le comportement des touristes, des dirigeants, l’évolution du contexte social et économique posent bien des questions pour notre avenir dans cette industrie. Les clients connaissent évidemment la montagne, ils méprisent panneaux, filets et consignes du personnel car en plus de sachoir ils assument. Jusqu’aux problèmes quand eux-mêmes, leurs assurances et leurs familles cherchent un responsable. Les dirigeants veulent le beurre, l’argent du beurre, ne pas payer la crémière et endetter au maximum les sociétés pour se partager les investissements. Dans le contexte dépenser autant d’énergie électrique et de pétrole pour faire des glissades sur des pistes bien lisses sécurisées à coups de tonnes d’explosifs semble absurde. Mais reste-t-il un choix pour les régions de montagne, pouvons-nous faire autre choses que vendre des loisirs à ceux qui peuvent se payer le droit de polluer pour le fun.

Trouvez au bout de ces liens mon album public hiver 2022la photo panoramique prise à 3200 mètres le 3 février à midi au dessus de Sorebois, et le bulletin climatologique hiver 2022 de MétéoSuisse. Je mets la dernière photo de l’hiver prise depuis les mayens d’Ayer en exergue, les pentes nord de Tzirouc paraissaient encore bien hivernales fin avril, alors que nous vivions un printemps exceptionnellement précoce. Peu de neige en hiver, c’est une épée de Damoclès sur l’été…


Le secteur Tzirouc vu des mayens d’Ayer le 28 avril 2022

Les records 2022

Une petite saison au niveau des records également, les -20° n’ont pas été dépassés à la Corne de Sorebois 2900m et je me demande souvent s’il ne serait pas plus amusant de noter les records de chaleur. Le -18.8° qui occupe la deuxième place est arrivé début décembre, j’attendais des valeurs intéressantes pour les archiver mais le mercure est resté clément pour les frileux et cruel pour la neige. Je n’ai noté qu’un -17.7° pour la médaille en chocolat et ne vois pas l’intérêt de chercher les valeurs suivantes.

-17.7° le 03.04.2022 à 07h00

Rien non plus de bien folichon du côté des vents, un record à 114.1 km/h c’est du léger. Les courants du sud-ouest ont largement dominé la saison, ils viraient nord à l’arrivée des principales perturbations qui animèrent l’hiver. Comme le SLF, MétéoSuisse préfère surévaluer un situation que se laisser surprendre, nous avons plusieurs fois rangé le balisage suite à des alertes, pour finalement quelques bourrasques.

103 km/h WNW 296° le 09.01.2022 à 04h00, 96.5 km/h W 260° le 08.04.2022 à 03h30, 95.8 km/h WNW 292°, le 29.12.2021 à 00h30, 73.8 km/h W 276° le 04.12.2021 à 05h30, 65.5 km/h SSW 197° le 03.11.2021 à 08h00.

La couche 2022

Il est tombé 463 cm de neige du 1er novembre au 30 avril à Sorebois 2500m, soit 76 cm de moins que la moyenne des hivers depuis l’an 2000. La moyenne du millénaire à perdu 4cm pour se fixer à 535 cm. La neige naturelle s’est installée début décembre sur un terrain gelé, ce qui devient rare et permet d’éviter les problèmes de reptation. Nous avons dépassé le mètre à Sorebois le 7 février, ce qui est tardif. Le printemps précoce à dégarni Zinal à la mi-avril, les amateurs de ski de randonnée ont dû beaucoup porter pour atteindre les cabanes. J’ai réuni le cumul par quinzaines et les courbes des couches sur le même tableau, il montre bien l’arrivée tardive du mètre nécessaire pour bien apprécier Sorebois.

lien vers les données du graphique

02.11.2021 = 08 cm, 04.11.2021 = 21 cm, 14.11.2021 = 02 cm, 26.11.2021 = 03 cm, 27.11.2021 = 04 cm, 28.11.2022 = 09 cm, 29.11.2021 = 03 cm, 30.01.2021 = 01 cm, Total novembre 51 cm

02.12.2021 = 04 cm, 03.12.2021 = 05 cm, 04.12.2021 = 17 cm, 05.12.2021 = 24 cm, 07.12.2021 = 05 cm, 08.12.2021 = 10 cm, 09.12.2021 = 32 cm, 11.12.2021 = 11 cm, 27.12.2021 = 03 cm, 28.12.2021 = 08 cm, 29.12.2022 = 11 cm, 30.12.2021 = 17 cm, Total décembre 147 cm

05.01.2022 = 14 cm, 06.01.2022 = 04 cm, 09.01.2022 = 18 cm, 10.01.2022 = 12 cm, Total janvier 48 cm

01.02.2022 = 08 cm, 02.02.2022 = 09 cm, 03.02.2022 = 07 cm, 07.02.2022 = 20 cm, 11.02.2022 = 03 cm, 12.02.2022 = 08 cm, 15.02.2022 = 06 cm, 17.02.2022 = 13 cm, 19.02.2022 = 04 cm, 22.02.2022 = 18 cm, Total février 96 cm

14.03.2022 = 01 cm, 15.03.2022 = 02 cm sablés, 31.03.2022 = 02 cm, Total mars 05 cm

01.04.2022 = 06 cm, 02.04.2022 = 25 cm, 03.04.2022 = 11 cm, 07.04.2022 = 03 cm, 08.04.2022 = 28 cm, 09.04.2022 = 13 cm, 10.04.2022 = 09 cm, 24.04.2022 = 06 cm, 25.04.2022 = 07 cm, 26.04.2022 = 04 cm, 30.04.2022 = 04 cm, Total avril = 116 cm

Total hiver 2022 = 463 cm

La nébulosité 2022

Je note tous les matins la proportion du ciel occupée par des nuages à 8h, en cas d’absence j’utilise la webcam de la Vouarda. La saison fut belle avec 81 journées de beau temps, 43 avec moins de 50% de nébulosité et 57 avec une impression de mauvais avec plus de 50% de nébulosité.  Le tableau ci-dessous place les journées dans ces trois catégories par quinzaines. Sur le compte je trouve seulement 29 matins complètement bouchés pour 62 de grand ciel bleu.

Lien vers la feuilles des données du graphique

Le danger 2022

Le SLF publiait un premier bulletin régional le 27 novembre, Anniviers restait en degré 1 pour passer en deux le 29. Un bulletin pour le lendemain sort à 17h, il a tendance à prédire le pire; sur les cinq journées placées en degré 4 seules deux méritaient les précautions d’usage. L’épisode le plus anxiogène pour les services de sécurité s’est déroulé pendant les fêtes de fin d’année avec les stations pleines. Nous avons retrouvé le premier degré le 17 janvier, puis avons sagement attendu février pour frissonner quelque peu. Au printemps, les pentes dangereuses ont peu résisté aux déclenchements artificiels, les talus exposés et pentus sous 2500m se sont découvertes tôt et n’ont plus posé de problèmes. Sur les 165 jours, j’en ai compté 40 en degré 1, 66,5 en degré 2, 53,5 en degré 3 et 5 en degré 4 fort, dont 10 jours où le degré de danger changeait suite au réchauffement diurne.

En additionnant les degrés de danger par jour j’obtiens mon taux de stress du patrouilleur, soit 333 pour cet hiver 2022, soit 17 point de plus qu’en 2021. Le record reste à 395,5 points pour l’hiver 2018, qui battit d’un point et demi le remarquable millésime 2018 grâce aux neiges précoces de novembre. Je peux qualifier cet hiver de tranquille, les remontées mécaniques ont économisé de la munition. Les stats des accidents d’avalanches en Suisse et dans les Alpes confirment la relative tranquillité de l’hiver. Remarquez que j’ai enfin adapté mon graphique aux couleurs officielle.

Avril 2022

Avec 6 cm mesurés le 1er avril au matin, nous avions déjà fait mieux qu’en mars. Des vents du nord apportèrent de l’air polaire et, enfin, quelques précipitations qui débordèrent à peine des Alpes bernoises. Le dimanche 3 au matin nous avions déjà 42cm supplémentaires en montagne, et la station était à nouveau blanche d’une vingtaine de cm. Les températures fléchirent jusqu’à -8.3° à Zinal et -17.7° à Sorebois le 3, elles n’iront pas plus bas cette saison. Le minage de cette première dégradation laissa peu de résultats, nous avons profité de quelques jours de bon skis et étions quelque peu rassurés, nous allions tenir jusqu’au 24, jour de la fermeture.

La Tzoucdana et les plats de la Lée le dimanche 3 à midi.

Après une petite accalmie et précédée d’un belle hausse des températures, une petite tempête aborda le pays le 7 avec des vents d’ouest modérés, plus belle rafale à 96 km/h le 8 au petit matin. Je notais le 10 un cumul de 53 cm en quatre jours, de quoi nous renvoyer à la mine pour la dernière fois de la saison. Les températures restèrent en-dessus des normes avec un soleil bien présent jusqu’au dernier week-end d’ouverture. Si bien que je me demande parfois s’il n’est pas obsolète de tenir blog sur la neige, je devrais m’intéresser aux fleurs observables bien plus longtemps.

Les fleurs d’avril en montagne, cliquez pour agrandir.

Derrière de gauche à droite : saxifrage à feuilles opposées au sommet de Durand, pulsatilles et tussilages photographiés à la Combe le 17 avril. Dessous des gentianes de Koch, soldanelles et crocus vus à Zinal le 22. J’ai également trouvé quelques morilles le 13 sous le village de Pinsec. Le printemps est précoce, la vallée libre de neige voit un réveil prématuré de la végétation, les pentes exposées au soleil sont libres de neige quelques jours après les dernières précipitations qui ne tiennent pas sur une terre déjà chaude.

La saison touristique traina en longueur, les températures nous obligèrent à fermer certaines pistes définitivement et d’autres l’après-midi. Ce n’est pas toujours facile à expliquer aux clients qui n’ont pas conscience du danger que représente la neige mouillée.

Le vendredi 23, deux personnes ont traversé les avalanches de l’arête du Col pour skier le secteur des Italiens, une exposition nord où la couche subsistait. C’est heureusement le premier arrivé qui déclencha une grosse coulée. Le 19 avril 2003 au même endroit, un père déclencha une avalanche similaire alors que son jeune fils était engagé dans la pente, il ne survécut pas.

Couloir des Italiens le 22 avril à 15h30

C’est incompréhensible pour nous, comme de se jeter dans une mer où tournoient des ailerons de requins. Ils sont ensuite revenus sur leurs pas, autant malhabiles sur des skis qu’à pied dans le terrain. Pour éviter que la saison se termine par un drame, un patrouilleur est resté les deux jours suivants pour compléter le filet et les panneaux d’interdiction. La neige était vraiment pourrie la dernière semaine, le lac s’est doucement formé au fond de Barthélémy, des téméraires se sont amusés au waterslide.

Le lac de Barthélémy le 21, la piste fermait l’après-midi.

Nous avons subi quelques giboulées les 24, 25 et 26 pour un total de 17 cm sur lesquelles s’ajoutèrent 4 cm le 31 au matin. Le total d’avril est d’un bon 116cm, la dernière perturbation laissa ses flocons au mois de mai qui n’entre pas dans mes calculs. La moyenne des extrêmes donne une température dans les normes pour avril, la sensation générale est restée douce. Il était vraiment temps de fermer les pistes le 24, même si les tronçons enneigés artificiellement auraient pu terminer le mois. Retrouvez au bout des liens le bulletin climatologique avril 2022 de MétéoSuisse et mes mesures sur la feuille de calcul avril 2022.

Mars 2022

Avec 5 cm de cumul de neige fraîche, une température moyenne sur la Corne à 8h de -6.5° et une nébulosité moyenne de 18%, mars sembla exceptionnellement beau, doux et sec. Les sensations et la mémoire se jouent de nous, j’ai vérifié les chiffres depuis depuis 2015, je sers la science et c’est ma joie. Il n’est tombé qu’un cm de neige en décembre 2016, notre mars est en deuxième position suivi de décembre 2015 avec 7 cm. Par contre, le 18% de nébulosité en font le mars le plus ensoleillé, les -6.5° mesurés le matin à la Corne 2900m sont moins d’un degré sous la moyenne

Lien vers la feuille des données du diagramme

Des chiffres mensuels rares; le côté exceptionnel vient de la nature de la nébulosité que je note chaque matin à 8h en % du ciel occupé par des nuages. C’est subjectif, on peut comparer mes évaluations à l’historique de la webcam de la Vouarda, que j’utilise mes jour d’absence. Du  11 au 20, une remontées de sables du Sahara a troublé l’atmosphère de particules très fines et persistantes. Le phénomène arrive régulièrement, on trouve souvent dans les profils un couche de sable, parfois rougeâtre, en plus ou moins fine couche d’après qu’elle soit déposée par le vent ou accompagnant un épisode neigeux. Le sable était cette fois beige-gris et extrêmement fin, dix jours durant l’air est resté laiteux. Le 18 mars, journée charnière, pleine lune, l’air semblait plus pure à la Corne et j’envoyais le drone faire un panoramique vers 11h. Comment juger ce type de nébulosité, cette “laitosité” en pourcentage du ciel occupé par des nuages?

Ce même 18 mars dans l’après-midi l’athmosphère devint étouffante, je mesurais 4.8° à 13h à la Corne de Sorebois, des cumulus se formèrent, ils libérèrent quelques flocons en fin de journée. Le manteau n’avait pas encore mouillé en profondeur en amont de Sorebois, la couche régulière de plus d’un mètre transforma complètement. Nous avions pris quelques coups pour tester les pentes à la fermeture des pistes. Au vu des résultats su l’arête du Col nous somme retourné en station faire le plein avant de miner les pentes pourries proches des pistes et des installations. Je déclenchais une spectaculaire coulée sous la ligne du télécabine avec 2.5kg, les copains obtenaient aussi de bons résultats sur le col.

Tsarmettaz et le Col après le minage du 18 à 17h.

Ce fut l’unique minage du mois, nous avons dépensé trente coups de 2,5 kg pour nous ôter tout souci jusqu’en avril. On observait tussilages et crocus sur les pentes dangereuses sous 2500m. Un refroidissement stabilisa le manteau, nous avions perdu 4° le 19 au matin déjà, et 4° de moins le 22 avec -16.2 à 8h à la Corne. La neige regelée était partout stable mais le ski hors-pistes quasi impraticable. Le 21 nous démontions le matériel sur la piste de l’Aigle, irrécupérable même avec un improbable mètre de neige. Le 29 une perturbation annoncée et précédée d’un nouvel épisode sableux et doux troubla l’air, le 30 arrivèrent les premiers nuages, je mesurai 2cm le 31 au matin, ils portèrent le cumul définitif du mois à… 5 centimètres

Encore un beau mois facile à vivre, avec assez de neige pour proposer de superbes pistes et peu de soucis d’avalanches. Selon le bulletin climatologique mars 2022 il a encore fait trop beau et trop doux sur tout le pays, c’est litanique si le mot existe. Les profils publiés le 14 du mois montrent bien l’état du manteau avant le grand redoux-dégel. Il restait 90cm à 2500m pour débuter avril, 7cm en station, un peu plus sur les plats de la Lée qui bénéficient d’un effet “lac de froid” quand l’air est très stable. Trouvez les mesures illustrées sur le graphique ci-dessous sur la feuille de calcul Mars 2022.

Webcam Zinal vieux village
Anniviers depuis Crans-Montana

Lune et soleil en direct

Le soleil en direct
Carte des stations météo du vallon de Zinal

Abonnement par email

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Derniers articles
  • Hiver 2023 – Conclusions

    Les conclusions de l'hiver 2023 dans le vallon de Zinal. Un hiver sans élan qui n'est jamais vraiment monté dans les tours, très contrasté selon

  • Les records 2023

    Records de vent et de froid mesurés à Sorebois pendant l'hiver

  • La couche 2023

    L'enneigement du vallon de Zinal du 1er novembre 2022 au 30 avril

  • La nébulosité 2023

    La nébulosité dans le vallon de Zinal en hiver

  • Le danger 2023

    Résumé du danger d'avalanches durant l'hiver 2023 dans le vallon de

  • Avril 2023

    Une description de la météo, du manteau neigeux et de la situation avalancheuse dans le vallon de Zinal en avril

  • Mars 2023

    Mars 2023 dans le vallon de Zinal, un mois perturbé et

  • Bilan des neiges du 8 au 15 mars 2023

    Bilan des épisodes neigeux du 7 au 16 mars 2023 dans le vallon de

L’auteur
Manu Zufferey

Manu Zufferey

Conteur, patrouilleur, sauveteur, randonneur, blogueur, écologiste de la première heure.

Afficher le Profil Complet →